Rendre la Mort plus familière...

Selon JUNG, la Mort fait peur car elle est pour l’homme non seulement un événement physique mais aussi une manifestation psychique marquée par l’appréhension face à cet Inconnu impalpable et que l’être associe à la notion de « vide » et de « néant ».

C’est l’ignorance face à la dimension de la Mort qui nous fait tant tenir à la vie terrestre, pourtant, les Choses n’attendent pas qu’on croit en Elles pour exister !...

De plus, Celui qui n’a pas une conception juste de la Mort, se méprend aussi sur le Sens de la Vie...

Et à ce propos, il y a quelques mois, Michel SERRAULT avait déclaré dans Paris-Match :

« L’homme est juste de passage sur la Terre, alors inutile de se cramponner !... »

Allant dans le même sens, Gitta MALLASZ nous transmet ce Message existentiel dans son livre « Dialogue avec l’Ange »:

« N’ayez pas peur si l’enveloppe se déchire...
Car le germe vit... »

Des Paroles qui rejoignent totalement celles du Petit Prince de Saint –Exupéry :

« Tu verras...
J’aurai l’air d’être mort...
Mais ce ne sera pas vrai... »

Tout comme l’a affirmé Elisabeth Kübler-Ross au chevet de ses malades :

« La Mort n’est que l’abandon du corps physique
de la même manière que le papillon quitte son cocon... »

Femme médecin aux Etats-Unis, elle fut la pionnière de l’Accompagnement aux Mourants et elle a donné toute sa vie terrestre pour faire savoir aux hommes que la mort n’existait pas véritablement, du moins pas au sens où l’on pouvait le croire et le penser...

Sur la Terre, elle fut un Flambeau et dans le Ciel : elle est une Etoile...

Auprès des Cancéreux, après que la peur humaine ait été dépassée, elle a pu constater que le processus de la Mort était presque toujours heureux...

Et en milieu hospitalier, quelques jours ou quelques heures avant leurs décès, les personnes ressentent comme une étonnante sensation de Bien-Etre et de Paix : un Calme Solennel.

Elles éprouvent un profond sentiment d’Union, de Globalité et elles savent qu’elles vont bientôt aller rejoindre un autre niveau d’existence encore plus intense : un Plan de Liberté à la Lumière du Soleil...

C’est alors qu’un sentiment de Joie et de Plénitude éclaire la Beauté de leurs visages...

D’ailleurs, c’est avec une émotion toute particulière que je me souviens de Pierre...

Cet homme mourant grandement affaibli par son cancer et qui, au moment de son Passage, s’est mis à sourire comme un petit enfant qui regarde la lumière étincelante et magique d’un arbre de Noël...

Je n’oublierai jamais la force de vie de son regard qui s’est agrandi comme pour mieux dire au monde :

-« Ce que la chenille appelle « mort », le papillon l’appelle « Vie »... »